Tous les secrets de la canneberge canadienne
Canneberge, qui es-tu ?
La canneberge, la grande airelle rouge d’Amérique du Nord, pousse à l’état sauvage dans les tourbières acides. Cet arbrisseau à baie rouge ne dépasse pas 30 cm de haut. Lorsqu’il est bien cultivé, il peut vivre plus de cent ans. Au Québec, la canneberge est très souvent appelée « atoca » ou « ataca », le nom employé par les iroquois, tribu amérindienne. Elle est aussi nommée « pomme de pré » en Acadie (région francophone voisine du Québec).
Les français ont adopté le mot anglais « cranberry » du fait que certaines sociétés américaines de l’industrie agroalimentaire ont privilégié ce terme. Alors qu’il se consommait volontiers en Angleterre, en Amérique du Nord et en Russie, le jus de canneberge était très peu consommé en France avant 2000. Il entre dans la composition de nombreux cocktails, comme le fameux Cosmopolitan. Son goût acidulé, astringent et âpre le différencie des autres jus et nectars de fruits. Comme le vin rouge, il comporte une certaine densité de tanins qui renferment des composés antioxydants.
La partenaire santé
En effet, qu’on la consomme sous forme de jus ou de fruit séché, la canneberge est reconnue pour ses qualités thérapeutiques. Très riche en vitamine C, en fibre et en antioxydants, ce fruit est aussi pauvre en calories. Certaines études scientifiques démontrent que le fait de consommer du jus de canneberge sur une base régulière renforcerait notre système immunitaire. L’école médicale de Harvard soutient que le fait de manger tous les jours une petite quantité de canneberge sucrées et séchées préviendrait les infections des voies urinaires. De plus, Comme de nombreux fruits rouges et petits fruits, la canneberge contribuerait au bon fonctionnement du système cardio-vasculaire.
Étonnante récolte !
La période de récolte des canneberges s’étend habituellement de la fin septembre à la fin octobre. Les nuits fraîches et les journées ensoleillées favorisent le mûrissement des fruits et sa coloration.
Jadis cueillies à l’état sauvage par les Indiens d’Amérique du Nord, les canneberges sont cultivées de façon de plus en plus intensive. La récolte des canneberges s’effectue par inondation des champs. C’est la seule période de l’année où les plants sont submergés d’eau. Détachés, les fruits mûrs remontent à la surface. Grâce à ses alvéoles, la canneberge peut flotter. Selon la direction du vent, il faut alors les amener vers un bord de la tourbière. Les agriculteurs, dans l’eau jusqu’aux genoux, emprisonnent les fruits dans un boudin flottant. Un ou deux champs sont inondés à la fois. Une fois la récolte terminée, l’eau est redirigée vers un autre champ prêt pour la récolte. Lorsque la récolte est entièrement terminée, l’eau est conservée dans le réservoir pour usage futur. Une station de pompage aspire les canneberges qui sont ensuite déversées dans un camion. Une fois récoltées, les canneberges sont dirigées vers des centres de conditionnement. Elles sont lavées et triées selon des standards établis. Les canneberges sont ensuite acheminées vers les usines de transformation et/ou vers des centres d’emballage et de distribution.
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